Arbre généalogique FRAYSSE & TRÉBOSC

1.1 - Les Marres Martinaires de Cadour.

Autant le dire tout de suite tous les Marres de La Bastide l'Evêque descendent d'une seule famille établie à Montbressous au XV° siècle, et ils sont tous martinaires.

Martinaires ? Des Marteaux hydrauliques étaient installés dans la vallé du Ruisseau du Lézert et autour et servaient à façonner des lingots de cuivre en des sortes de coupes "copes" martelées, précédant la mise en forme des chaudrons. En amont se trouvaient des marchands qui faisaient venir du cuivre depuis les lointains monts metallifères de la Boème (par Hambourg et Bordeaux ou Genève et Lyon), ou de la Suède, des récupérateurs qui recyclaient le vieux cuivre, des charbonniers qui fournissaient le combustible, des financiers qui encadraient l'activité et se constituaient des fortunes. En aval, une foule de chaudronniers, des commerçants, des muletiers qui convoyaient le produit à des marchands établis dans des comptoirs lointains Bordeaux (où l'on trouve des Devèzes) vers les amériques, Lyon (où l'on trouve des Lobinhes), le Languedoc, la Savoie, le Piémont, Paris vers les Flandres.

Voici ce qu'en dit l'Enquête sur les commodités du Rouergue en 1552.

" - Au dit Roergue (il y a) même près Villefranche, Rodez, Aubin et Nant, plusieurs martinets, qui sont forges à battre le cuivre pour faire chaudières, chaudrons, poëles, poëlons, conches et autres ustensiles de cuivre, dont les habitans de Rouergue font profit annuel de 60 000 écus ou plus car fournissent desdits ustensiles les pays de Languedoc et toute la Guyenne où n'y a aucun martinet et sont contraints de se pourvoir d'iceux du Rouergue. 'Pour raison duquel trafic Patras et Dardenne marchands de Villefranche se sont enrichis de 200 000 £ chacun. .."''