Le plateau du Lévézou était occupé par de grandes propriétés (fermes, en occitan "borias").
Chaque propriétaire, le "pagès", était à la tête d'une hiérarchie sociale composée d'un maître-valet, de valets, laboureurs, brassiers et servantes.
Les gens humbles désignaient le couple qui régnait sur la ferme par "lo mossu e la dama" (le monsieur et la dame)
L'auteur Énée Bouloc (1861-1950) du Vibal a décrit cette société dans son livre Les 'Pagès', roman de la terre. Publication : Paris : Plon-Nourrit et Cie, [1908]
L'industrie nouvelle et le secteur tertiaire attirèrent la main d’œuvre qui partit vers de nouveaux cieux et la plantation de résineux para à la déprise agricole.
A l'abri des "puechs", restent les anciens bâtiments en schiste, maisons, étables, bergeries, tous couverts de lauzes, autour d'une cour fermée avec, à l’entrée, un grand porche en pierre de taille.
Aujourd'hui s'ajoutent au pourtour des bâtiments modernes, plus vastes et fonctionnels, mieux adaptés aux grands troupeaux, au machinisme, et leur toiture couverte de panneaux solaires produisent de l'électricité. Région d'élevage par excellence, le Lévézou fait partie du « périmètre » Roquefort, avec les brebis laitières de race Lacaune pour la production du fameux fromage ; elles peuvent côtoyer des ovins pour la production de viande.
Le bocage est aussi occupé par les bovins de race laitière ainsi que des bovins pour la production bouchère, principale production sur le Lévézou, qui sont vendus sur le marché national de Laissac.
La mentalité de "pagès ", petits seigneurs terriens perdure encore. Heureusement beaucoup de fermes petites et moyennes se sont développées avec une autre mentalité, laissant une bonne partie du territoire plus accueillant, libre et ouvert.
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