Au début des années 1920, la famille Veyrac, agriculteurs, habite et cultive une ferme à Pruns Haut commune de Canet-de-Salars. Veyrac Joseph et Célié Maria se sont mariés à Canet et ont des enfants. Voici la version de Marie Louise originaire de Canet ayant recueilli les propos de Marie Veyrac, fille du susdit Joseph, agée de douze ans à l’époque des faits :
Un ancien grand chemin antérieur à la route des intendants reliait Pont de Salars à Villefranche de Rouergue. Sur le cadastre napoléonien il est mentionné reliant Le Vibal à Villefranche. En ligne droite il passe donc au pont bascule actuel de Pont de Salars, saute le ruisseau des Catous, traverse le chemin de Camboularet au lieu dit Croix Neuve, rejoint la Croix de la Vaysse et se dirige vers les Bastries et le Terral . Il desservait la Capelle Viaur et devait sans doute ensuite atteindre Ceignac puis Vors.
Le premier jour du mois de mars .... décéda André Nadal mulatier (muletier) du lieu d'Arbolas (Arboras) en Languedhoc. Lequel fust assasigné par un homme incognu d'un coup de fusil sur le grand chemin venant de roudès (Rodez) au pont de Salars près la Croix de Guitard et après avoir conféssé mourut dans "demisoiré" et fust enseveli le second du mois et an dans le sacré cimitière de Salars.
La région et les alentours de la Tacherie ont été habités par les êtres humains depuis plusieurs milliers d’années. Un témoin de ces époques est le dolmen de la Tacherie . Les dolmens européens ont été construits entre le milieu du Ve millénaire et la fin du IIIe millénaire avant J-C.
En consultant d'anciennes cartes, on découvre un lieu nommé Verrerie dans la vallée du Viaur.
Situé entre Bannès et Le Marragou, en aval du Roualdesq sur la commune de Flavin
A partir du XV ème siècle des verreries se sont installées en Rouergue. Certaines ont occupé la vallée du Viaur.
Les matières premières servant à la fabrication du verre étaient accessibles sur place : le bois, la silice, le quartz, les fougères pour le fondant et éventuellement la proximité d'un moulin martinet pour broyer les matières.
Le plateau du Lévézou était occupé par de grandes propriétés (fermes, en occitan "borias").
Chaque propriétaire, le "pagès", était à la tête d'une hiérarchie sociale composée d'un maître-valet, de valets, laboureurs, brassiers et servantes.
Les gens humbles désignaient le couple qui régnait sur la ferme par "lo mossu e la dama" (le monsieur et la dame)
L'auteur Énée Bouloc (1861-1950) du Vibal a décrit cette société dans son livre Les 'Pagès', roman de la terre. Publication : Paris : Plon-Nourrit et Cie, [1908]
Un chemin médiéval allant de Rodez vers Rome était emprunté par les pèlerins via Pont de Salars. Le tracé peut être reconstitué à partir des archives (Fonds de Malte aux archives de la Haute-Garonne). La présence d'un hôpital à Pont de Salars, dépendant de l'hôpital du Pas de Rodez, est attestée en 1198. Il faut donner ici le sens de gîte d'étape à ces "hospitaux" placés à intervalle régulier sur le "camin romieu" ; lieux d'hospitalité où les pèlerins étaient à la fois gratifiés des soins du corps et de l'âme.
La commune de Tauriac-de-Naucelle est créée par ordonnance du 20 mai 1829 en regroupant les communes de Tauriac, Saint-Martial, Cabrespines (rattachées à la mairie de Crespin depuis la Révolution) et le village de Bertrazès (soustrait à la commune de Saint-Just-sur-Viaur qui était rattachée à la Mairie de Sauveterre de Rouergue). Cette commune rurale de 370 habitants a surtout une activité agricole avec l’élevage de bovins pour la viande et la production de lait, ainsi que des brebis. L’artisanat y était florissant mais en fort déclin.